Pour remporter la Coupe, le Portugal devra rompre avec sa malédiction connue lors des éditions précédentes, pour cela, on peut compter sur un effectif exceptionnel qui sera en plus motivé à l'idée de suivre l'exploit de leurs ainés qui ont remporté l'Euro 2016 il y a de ça 11 mois.
Car l'objectif est clair pour la Seleção, rapporter au Pays le seul trophée qui manque au palmarès des équipes espoir portugaises.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que le staff a mis le paquet pour réussir cet objectif ambitieux, n'hésitant pas à faire descendre des joueurs de l'équipe première comme Renato Sanches et João Cancelo, qui seront les têtes d'affiches de cette équipe composée d'une fournée générationnelle extrêmement talentueuse.
Car en plus des deux noms déjà cités plus haut, cette sélection compte en son sein des joueurs qui évoluent déjà dans les plus grands championnats européens et les exemples sont nombreux:
de Bruno Fernandes qui brille avec la Sampdoria en passant par Gonçalo Guedes qui cherche à s'imposer au PSG, Bruma qui après une saison exceptionnelle à Galatasaray vient de signer avec le RB Leipzig, où Diogo Jota qui est dans les viseurs de nombreux clubs anglais, ne font que prouver que cette nouvelle génération lusitanienne fait partie des plus courtisées du football européen actuel.
Il ne faut pas non plus oublier les nombreux joueurs qui dans notre championnat national sont en train de percer et ont déjà une grosse expérience en première division, comme Ruben Neves ( FC Porto), Daniel Podence ( Sporting) et Ricardo Horta ( SC Braga).
Après tout ça on comprend facilement pourquoi cette équipe reste invaincue en match officiel (hors amicaux) depuis 2011 et la défaite contre la Russie 2-1. Bien sûr, entre temps de l'eau a coulé sous les ponts avec des joueurs complètement différents, mais c'est tout de même un fait suffisamment notable pour être souligné et qui confirme l'excellence portugaise en matière de formation.
Une chose est sure, Rui Jorge aura certainement des migraines à l'heure de choisir un onze titulaire, tellement les options à sa disposition sont vastes.
Et donc on a déjà gagné d'avance me direz-vous ? Eh bien pas du tout, loin s'en faut. Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que le Portugal présente un effectif de luxe dans cette compétition, sans jamais avoir réussi à la remporter.
L' Euro Espoirs et la malédiction lusitanienne...
Vous vous en êtes certainement rendu compte en lisant les noms des joueurs retenus par Rui Jorge, cette équipe du Portugal en jette et c'est donc en toute logique que la Seleção fait partie des favorites à la victoire finale. Mais il faut savoir que cette compétition semble maudite, car l'Euro U21 est la seule compétition de formation que le Portugal n'a jamais réussi à remporter. Avec à son palmarès, deux finales perdues, en 94 et en 2015.
Ces deux générations étaient au moins aussi "dorées" que l'actuelle, mais cela ne les a pas empêchés d'échouer sur l'avant-dernière marche du podium.
En 94 la Seleção comptait en son sein des joueurs de renom, comme Luís Figo, Rui Costa, João Pinto, Sa Pinto, Jorge Costa ou encore Nuno Capucho. Mais cette génération finira par tomber en finale de la compétition face à l'Italie 1-0, après un but d'Orlandini dans les prolongations.
Plus récemment en 2015, les João Mario, William Carvalho, Bernardo Silva, João Cancelo, Carlos Mané et Rafa Silva n'ont pu empêcher un nouvel échec en finale, cette fois face à la Suède lors de la loterie des tirs au but.
Vous l'aurez compris, avoir un effectif de luxe n'est pas forcément synonyme de victoire et ce, malgré ces noms qui, dans leur grande majorité on finit par briller dans leur carrière professionnelle.
Les hommes de Rui Jorge devront donc se surpasser pour espérer s'imposer dans la compétition et ce, dès leur premier match face à la Serbie, premier adversaire des Lusitaniens dans ce groupe B, qui est en fait bien plus relevé qu'il n'y paraît.
Un groupe B bien plus relevé qu'il n'y paraît
Le tirage au sort n'a pas été clément, car le Portugal n'aura pas le temps de monter en puissance au fur et à mesure des matchs, il faudra frapper fort d'entrée de jeu. D'abord parce que seul le premier du groupe est assuré de se qualifier pour les demies et ensuite de par la qualité des équipes qui composent le groupe.
La Serbie, premier adversaire du Portugal dans la compétition ( samedi), arrive avec une grande majorité des joueurs qui ont remporté le mondial des moins de 20 ans en 2015, dont le nom le plus connu est certainement Andrija Zivkovic qui joue dans le championnat portugais à Benfica.
Ensuite vient la grosse armada Espagnole, qui a déjà remporté la compétition à 4 reprises et qui est elle aussi, composée d'un effectif luxueux, dont Bellerin ( Arsenal), Grimaldo ( Benfica), Saùl Niguez (Atletico Madrid), Asensio ( Real Madrid) et Deulofeu ( AC Milan) ne sont que quelques-uns des noms qui composent ce vaste vivier de talents de la "Roja".
Il ne faut pas non plus oublier la Macédoine, ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais il faut savoir qu'ils sont invaincus depuis 12 rencontres officielles et ont terminé à la première place de leur groupe de qualification en éliminant l'équipe de France.
Alors oui, le Portugal à aujourd'hui toutes les conditions pour remporter pour la première fois de son histoire cette prestigieuse compétition, mais pour cela les joueurs devront s'afficher à leurs meilleurs niveaux, faire honneur au football portugais, soulever des montagnes et quand ils lèveront ce trophée en Pologne (ce que l'on espère tous), toutes ces difficultés ne donneront à cette victoire, qu'une saveur encore plus particulière.
BDS